Jeudi 23 octobre, France 2 et l’émission Envoyé Spécial abordait la thématique web, et plus précisément les rouages des réseaux sociaux et blogueurs influents, en passant par les youtubeuses.

Replay de France TV

En attendant de pouvoir l’intégrer directement ici, voici un lien vers la vidéo, en consultation sur France TV info.

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-du-jeudi-23-octobre-2014_721591.html

Le sujet montre bien comment il est possible d’acheter des followers, des fans ou même des vues sur You Tube, pour des sommes modiques. Thibaut Trézière et le site acheterdesfans.com y est à l’honneur. A noter que ce dernier précise ne plus avoir cette activité stricto sensu mais plus une activité de conseil vis à vis de Facebook.

achat de vue sur youtube

Dans l’ombre : des dollars échangés contre des vues sur YouTube

On apprend au passage comment certaines stars achètent des millions de vues sur YouTube, l’occasion de bien comprendre les premières règles à respecter pour ne pas se faire « gauler ».

Le monde merveilleux des blogueuses désintéressées

Le reportage aborde ensuite le cas des blogueuses influentes, et des articles sponsorisés. En résumé, ces blogs ont une belle audience et, en corrélation, sont généralement des bons spots pour aider son référencement. Les entreprises les identifient et les rémunèrent pour faire un article sur leur produit.

Parfois, l’indemnisation prend la simple forme du produit offert, et parfois une véritable rémunération de plusieurs centaines d’euros pour un seul article.

Que dit la loi ?

La loi française est pour une fois très claire sur le sujet. Pour tout article sponsorisé, le blogueur ou la blogueuse doit clairement indiquer qu’il ou elle a reçu une rémunération contre la rédaction de ce billet numérique.

Et c’est tout.

Que dit Dieu Google ?

Notre ami Google ne se satisfait pas de cela. Pour lui, l’achat de lien est contraire à ses règles. Donc, le lien hypertext contenu dans l’article – il y en a toujours un – est alors vu comme une manipulation de son cher algorithme.

Google exige donc quelque chose de plus que la loi française. L’auteur doit passer son lien externe en no follow, de sorte qu’il ne soit pas pris en compte dans le calcul du positionnement du site visé par ce lien.

L’émission a donc oublié un paramètre

Le reportage d’envoyer spécial s’attarde sur une agence qui souhaite acheter des articles sponsorisés à des blogueuses, mais en précisant bien que la mention ne devait pas y figurer. Pour le compte de la société Zallando.

La vrai raison à cela se trouve donc dans la recherche d’un meilleur référencement du site Zallando, par le lien placé dans l’article.

Si la blogueuse écrit que l’article est sponsorisé comme l’exige la loi, alors elle doit passer le lien en no follow comme l’exige Google, et la société ne s’y retrouve plus totalement, car son référencement n’en ressort pas améliorer.

Il est simplement dommage de ne pas avoir poussé l’investigation un peu plus loin. Ou cela ne revêtait pas d’importance particulière à leurs yeux dans le cadre de ce reportage, par ailleurs très bon.

La question qui me turlupine le backlink

Une blogueuse qui gère son site avec passion et investissement personnel en temps, ne se soucie pas nécessairement de Google. Mais si son blog est vraiment top et que la mayonnaise prend bien, alors elle va monter dans l’échelle de Google, ce qui est autorenforçant.

Cette blogueuse n’est pas technicienne.

Son succès grandit, et elle est contacté et accepte de faire des articles sponsorisés.

Le CA qui triple après une optimisation SEO

Votre produit est génial !

Elle s’intéresse à la loi, et s’exécute en mentionnant bien qu’elle a été rémunérée pour ça. Bien évidemment, elle fait un lien comme demandé et ne va pas le mettre en no follow car personne n’a jamais entendu parler de liens no follow en dehors des conditions générales d’utilisation de Google et des blogs SEO.

Conséquence, Google va pénaliser le blog en le faisant chuter dans les SERPs (normalement).

La miss se retrouve donc pénalisée parce qu’elle a respecté la loi, et finira par comprendre que la baisse de son trafic organique vient au fait qu’elle aurait être initiée a cette règle googlienne du no follow.

Cela n’inciterait donc pas ainsi à ne pas respecter la loi en omettant la mention relative au côté sponsorisé de son article ?

Idée que ses amies blogueuses, voyant ses déboires, auront vite fait de reprendre.

Pas contre un petit partage, merci !

2 thoughts on “Emission Envoyé Spécial : achat de fan et articles sponsorisés

  1. Nicolas Elias

    Merci pour le rappel de ce reportage, j’étais passé à côté. La pratique des achats de fans est assez répandue, il suffit de regarder les comptes twitters de nos représentants politiques qui ont entre 60 et 85% de fake followers

  2. Patrice Krysztofiak

    Je remarque surtout que les grosses boites peuvent balancer du lien sponsorisé en masse et en toute impunité, Zalando n’est pas le seul dans ce cas… Pendant ce temps le petit ecommerçant qui trime et qui s’est inscrit sur des annuaires bas de gamme pensant bien faire, se fait littéralement éradiqué des résultats naturels….
    Les ingénieurs de Google sont totalement largué face à ce qui se passe dans le monde “réel”, ils vivent hélas dans leur petite bulle de bisounours… et ce sont les tpe qui payent le prix fort de cette guerre digitale.

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