Mardi 31 mars, j’étais à Vannes, au palais des arts pour le salon Planète e-commerce Bretagne. La première édition avait déjà eu lieu au même endroit, en 2012, je m’y risquais donc une deuxième fois, partant le matin depuis Rennes.

Un peu de positif

Entre ces deux éditions, une bonne évolution à signaler est sans nulle doute l’augmentation de l’espace réservé aux exposants, multiplié au moins par cinq. Bonne nouvelle car j’avais besoin de prendre contact avec plusieurs entreprises pour un projet connexe d’intégration prestashop – microsoft dynamic Nav…

Palais des arts pour le salon ecommerce Bretagne

Salle principale du palais des arts

Plusieurs entreprises de Rennes y étaient, parmi lesquelles Ouest-Online ou Médiaveille. En savoir plus sur ce salon ici.

Du négatif

Malheureusement, outre cet aspect salon, je n’ai pas gardé grand chose des conférences distillées, à la manière de mon dernier passage au palais des arts.

J’y ai vu des conférences qui

  • s’adressent à un public de débutant, dans ces cas là je n’étais juste pas la cible
  • ressemblent à de l’auto-promo.

Ce n’est pas une généralité mais j’ai vu trois conférences sur un thème général mais pour présenter l’outil de commercialisé, donc bof.

Une remarque au passage, il serait intéressant d’avoir le niveau présumé de la conférence sur le programme, à savoir débutant, confirmé ou expert.

La conférence que j’ai retenu : le point BZH

Cette conférence m’a bien plu, intitulée “Idées reçues sur les extensions internet et le point BZH.

Elle était avant tout tenue par l’association www.bzh, basée à Quimper, qui a délégation de l’ICANN pour gérer le registre de l’extension, et son représentant David Lesvenan.

Une partie était assurée par Bernard Lamon, orateur hors pair et avocat associé, spécialiste en droit de l’informatique et des télécommunications chez Nouveau Monde Avocats. Evidemment, pour parler de droit, mais aussi pour nous ouvrir les yeux sur le réel potentiel de communication de cette extension Internet.

Sans oublier Sébastien Le Corfec, dirigeant de l’agence Evernet, qui expliqua comment faire et les écueils à éviter en cas de changement de domaine pour son site.

Drapeau breton ancré chez ces seo exilés

Ils ont les points BZH, vives les bretons.

Les nouvelles extensions de domaines

L’extension de domaine en .com est toujours la plus répandue, avec un renouvellement quasi continue. On dénombre 42% des extensions en .com mais il faut savoir que ce n’est plus l’extension qui connait la meilleure croissance. Aujourd’hui, les nouvelles extensions sont un véritable second souffle pour le marché des acquisitions de noms de domaine.

Les extensions génériques (.net , .com, .biz…) sont plus nombreuses avec des .archi, .green, .club, .bio, .eco, .science… et les anciennes extensions génériques sont en perte de vitesse (.net, .info, …).

Les extensions géographiques (.fr, .be, .it…) voient apparaître des zones régionales ou plus centrées telles que les .bzh, .paris, .berlin

Avec toutes ces extensions, une entreprise ne peut désormais plus acheter toutes les extensions se rapportant à sa marque, ce n’est décemment plus vraiment possible.

De nouvelles extensions font leur apparition, en grand nombre.

Mais les nouvelles extensions ne se limitent pas au prolongement des pratiques déjà connues, aussi bien génériques que géographiques. Désormais, il y a de vraies nouveautés.

conference pecbr www.bzh

Les nouvelles extensions ont la côte !

On retrouve de nouvelles extensions telles que .google, .amazon, ou encore .tennis

On a vu apparaître un .xyz qui a eu l’intelligence de mettre en place un modèle gratuit pour tout achat de .com . Ainsi, votre .xyz n’est payant que la deuxième année. Cela a bien fonctionné.

Leclerc a aussi déposé un .leclerc et a changé son logo en e.leclerc pour préparer la future arrivée de quimper.leclerc , rennes.leclerc etc.

Dans la même lignée, vous avez le .bmw, le .hermes ou encore le .axa. Pour reprendre ce dernier exemple, il faut y voir un vecteur de confiance pour l’internaute, car on est forcément sur le site sécurisé de l’assureur ou de la banque.

Et d’un point de vu géographique, les territoires régionaux se réaffirment sur Internet avec plusieurs points nouveaux en Europe.

Comment enregistrer un domaine .bzh ?

La première règle a respecter est que l’enregistrement doit avoir un lien avec la Bretagne. Il y a un véritable contrôle de nommage, pour atteindre un taux de spam de 0%. C’est un objectif important pour l’association www.bzh et gage de qualité pour de futures entreprises séduites.

Une trentaine de registar permet déjà d’enregistrer des NDD en .bzh, parmi lesquels OVH ou Gandi.

Il faut savoir que l’extension coutera 35 € HT par an, sans compter la marge du registar, soit 40 euros HT chez OVH.

Je vous épargne le tuto réservation et pointage DNS…

Droit des marques et récupération d’un domaine cybersquatté

Lorsque je suis mcdo ou une autre entreprise sans maquillage, je peux interroger sur la possibilité d’enregistrer mcdo.paris ou mcdo.bzh Mais comment faire pour me protéger du cybersquatting ?

Pour la faire simple, si vous avez déposer une marque, vous êtes protégés. La marque es aussi importante que le nom de domaine.

Depuis 1999, une procédure pour protéger les marques existe et le droit à créé l’UDRP, à savoir un tribunal non national qui fait qu’une marque comme Mc Donald ne mettra pas plus de 15 jours  récupérer un mcdo.bzh que j’aurai cru vouloir réserver pour moi, et ce, pour un maximum de 1500 dollars de frais.

Pour récupérer le nom domaine rapidement, il faut trois conditions :

  • que le nom de domaine du cybersquatteur soit similaire à la marque
  • que le dépositaire ne soit pas légitime, ce que le fait de déposer sa marque règle de fait,
  • que la mauvaise foi soit prouvée. C’est assez simple, si le cybersquatteur souhaite le revendre, il est d’office de mauvaise foi.

Pourquoi prendre un domaine en .bzh ?

La première raison évidente, pour une société bretonne est la suivante. Si le “.fr” est déjà pris, vous trouverez plus facilement le domaine voulu en “.bzh“. L’extension a aussi des valeurs et intérêts concernant l’identité numérique, l’adresse,  le référencement et bien entendu en tant qu’outil de communication.

Choisir le BZH, c’est aussi une manière de montrer son ancrage géographique et une opportunité de communiquer sur cet aspect. C’est par exemple ce que font produitenbretagne.bzh ou festival-interceltique.bzh C’est donc au passage une manière de profiter de la diaspora bretonne.

On voit aussi certaines entreprises nationale s’en servir pour faire de la communication segmentée, par exemples sncf.bzh, leboncoin.bzh, … qui amènent directement sur une rubrique Bretagne. Le NDD est donc une manière pertinente de répondre aux consommateurs bretons.

De manière moins intuitive, le .bzh est aussi une force pour aller à l’internationale. On peut s’appuyer sur les valeurs de la Bretagne pour les faire valoir à l’export, c’est par exemple ce qu’a fait la société Sabella, productrice d’hydroliennes.

On peut imaginer que qu’un cidre.bzh ou un creperie.bzh peut avoir beaucoup de sens en termes de référencement.

Vertu du .bzh pour le référencement

Avoir un nom de domaine dont l’extension est .bzh va aider à générer des partenariats car c’est un point commun fort entre acteurs bretons. Le backlink est sans nul doute plus facile a obtenir.

Il est aujourd’hui impossible, faute de recul, de dire que le .bzh agira favorablement sur le référencement local. Néanmoins, des études sur d’autres extensions confirment une certaine prime au référencement naturel des territoires locaux ayant leur NDD.

Mais des études vont déjà dans ce sens sur d’autres extensions

Le .NL fait la différence entre contenus semblables avec d’autres extensions de sites en néerlandais.

Le .berlin constate aussi une petite prime au .berlin dans les moteurs de recherches.

Sources : conférence lors du salon e-commerce Bretagne de Vannes 2015, mais aussi ici et ici aussi.

Sans parler du fait qu’il offre des opportunités énormes en matière de référencement à de nouveaux acteurs locaux. On imagine clairement que   plomberie-rennes.bzh constitue une véritable opportunité.

Mais attention, si vous migrez votre site déjà existant sur un NDD.bzh, il vous faudra procéder à des redirections permanentes 301 pour éviter tout risque de Duplicate Content depuis votre ancien site, ancien NDD.

SEO Rennes

A bon entendeur, le nom de domaine seo-rennes.bzh est disponible, peut être l’arme ultime pour s’installer en haut de la requête seo rennes.

Pas contre un petit partage, merci !

3 thoughts on “Le point BZH vu depuis le salon e-commerce de Vannes

  1. Cédric

    Je tiens tout de même à préciser que l’asso http://www.bzh est particulièrement {vigilante|sévère} quand à l’attribution des noms … trop à mon avis. Car non seulement il faut motiver l’achat du nom et expliquer le lien avec la Bretagne, mais il y a également tout un tas de NDD qui sont d’office protégés. Le guerin.bzh m’intéressait par exemple, mais pas de chance, Guérin, avant d’être mon patronyme, est le nom d’un pauvre bled de 250 habitants dans le Lot et Garonne (probablement pas raccordé à Internet) et qui m’empêche tout simplement d’utiliser ce domaine … que j’ai payé !

  2. Pierre MOBIAN

    Pour avoir assisté à une édition de ce salon je partage plutot l’avis sur les conférences même si pu assister à 2 seulement en tant qu’exposant. Mentionner son entreprise est logique mais ne doit pas être le point central phagocytant le reste. Pour le niveau, chose dont on a déjà discuté dans des SEO Camps ou WordCamps, mentionner le public-cible est très utile et évite de voir pas mal de gens quitter la salle au bout de 5 mn, déprimant pour le conférencier j’imagine alors que pas lié à ses qualités.

    Concernant les .bzh et les restrictions, même si je comprends la nécessité d’empêcher les dérives, il faudrait éviter de telles situations de blocage par exemple en donnant une “priorité de préemption” à une commune, mais si pas choisie alors disponible pour tout titulaire légitime – l’usage pour nom de famille est bien légitime. Pour les .FR en 1ère époque les règles d’attribution étaient dans ce sens, mais élargies ensuite, et j’ai notamment pu gérer la récupération de soulages.fr, le village éponyme n’ayant pas enregistré son nom, domaine passé à la culture ;-)

  3. Frederic NICOLAS

    Bonjour

    Etant le co-organisateur de l’événement Planete E-Commerce, votre feedback m’intéresse particulièrement. Merci donc pour votre article, même s’il n’est pas très positif. Je vous rejoins tout à fait sur le format des conférences, c’est l’un des enjeux majeurs pour nous que de veiller à la qualité de ces sessions. Eviter les dérives commerciales est clairement une priorité, mais nous n’arrivons aujourd’hui pas à avoir un oeil dans chaque session. Je m’explique : certaines sessions sont des tables rondes (avec animateur, dont je fais partie) > sur celles ci, le modérateur est censé distribuer la parole, poser des questions etc, et éviter ainsi un discours trop pub. Mais d’autres sessions sont “propriétaires”, donc sans animateur… et c’est là que le discours peut déraper. Pourriez vous svp me lister les conférences auxquelles vous avez assisté afin que je fasse remonter l’information ? Nous devons absolument corriger le tir car, je me mets à votre place si j’étais visiteur, je serais le 1er à fuir de la salle devant une publi-promotion…
    D’avance merci.

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