Pour la deuxième année consécutive, je me rendais à Angers pour le Web Camp Day 2016. Et je n’étais pas le seul rennais, côtoyant toute la journée ces spécialistes SEO et Webmarketing que sont Agnès Parcheminou de Alight Web, Annick Techer de Packnwood, Luc Page de Avousleweb, Manuel Cebrian, Arnaud Yhuel de Mediamiu, Thomas Bévan de Ouest Online, Cédric Guérin de Dyez, Nils Talibart, et de Guillaume Jarry de Mediaveille.

Les Vikings ont débarqué à Angers au #webcampday@mediamiu @CedricGuerin @Ledzep_56 #seorennes pic.twitter.com/SjeriUCdIG

— Manu Sϵθ (@m_ceb) 13 mai 2016

J’ai assisté aux prestations de ces intervenants :

• Thomas Leonetti : il parle ASO et tout le monde l’écoute les oreilles grandes ouvertes
• Maxime Morvan : le breton de Concarneau donne ses conseils avec la sagesse qu’il porte en lui.
• Nicolas Robineau et Florian Marlin : deux rigolos qui ont des choses sérieuses à nous apprendre.
• Sylvain Peyronnet : le monsieur plus de Qwant.
• Germain Butrot : il est devenu le copain de Zlatan grace à ses compétences webmarketing
• Hugues Mariton : sujet censuré.

  

Organisation aux petits oignons

La première chose est de féliciter les organisateurs. Les lieux à la CCI, la sonorisation, le fil twitter, la qualité de l’accueil, le timing général et la bonne humeur qu’ils ont inculqués à leur évènement n’avaient que d’égal la qualité des conférenciers intervenants.

Il parait que l’an prochain, l’organisation permettra d’accueillir encore plus de monde (environ 280 cette année) dans un lieu plus grand. Et sauf contretemps, j’y serai à nouveau.

Cycle Référencement

Nous avions le choix entre des conférences de différents cycles : Stratégie, Opérationnel ou Référencement. Pour ma part, j’ai assisté à l’ensemble des conférences du cycle référencement.

Essayons de retenir quelques idées de chaque conférence, sans en faire un résumé aussi complet que j’avais pu le faire dans mon compte rendu de l’an passé dans cet article webcampday 2015.

Thomas Leonetti, parce qu’on référence aussi les applications mobiles

Sur Twitter : @Yakiseo

Son site Internet : www.pepperseo.com

ASO : Quel est l’avenir du référencement dans les applications mobiles ? Une conférence qui donne envie, avec un intervenant qui maitrise son sujet et son message.

L’A.S.O. : l’App Search Optimisation, un terrain en friche dont il faut profiter.

Les critères d’un référencement d’application

 

Le #ranking de l’appli dépendant du volume de dėsinstallation #WebCampDay #ASO #SEO #LoveBox pic.twitter.com/1yk9PcmZBt — Caroline Olszanowski (@carolski21) 13 mai 2016

Le netlinking de la fiche de l’application, ça marche ! En outre, attention à ne pas être catalogué comme étant une application cleenex, qu’on télécharge puis désinstalle aussitôt. Le buzz n’est ici pas toujours une bonne chose s’il n’y a pas de satisfaction des attentes.

Faire une fiche de qualité sur AppStore ou Google Play

Il faut remplir sa fiche avec un titre d’app unique et compréhensible (euphonique disait le monsieur), faire une étude de mots clefs  en amont du contenu que vous devez absolument optimiser sur votre fiche, puis ajouter des screenshot, des vidéos, et obtenir des notes et commentaires. Notes et commentaires compteraient pour environ 40% du référencement d’une application. Retrouvez un article sur son site qui vous précise ces éléments ASO ci-dessus.

Euphonique, ce mot, nous ne le connaissons pas, ni vous, ni nous. Mais @yakiseo nous explique tout. #webcampday #aso pic.twitter.com/6vpGSHRf8x

— Régis Stéphant (@Ledzep_56) 13 mai 2016

De plus, ne négligez pas le sens que peut véhiculer votre icône. En outre, attention au keyword stuffing, ça marche encore mais AppStore a récemment indiquer mettre en place des moyens pour lutter contre ça.

Booster vos avis consommateurs : La pop up reste encore à ce jour la meilleure arme pour obtenir des avis de la pat de ses utilisateurs. Proposer du gagnant – gagnant à vos utilisateurs pour faire grimper votre taux d’avis. Répondez aux avis sur Google Play, c’est indirectement l’occasion d’ajouter de la sémantique à votre fiche.

Suivre le référencement de votre application, voici trois outils à creuser :

L’App Indexing reste encore fortement sous exploité mais cela reste une expérience logique pour les utilisateurs que de rechercher une application au sein des résultats d’un moteur de recherches. C’est aussi une bonne manière de se démarquer des concurrents.

Maxime Morvan, le meilleur SEO retraité de France

Sur Twitter : @fandeconsoude

Son site Internet : B-Actif

Comment gagner en visibilité sans ranker plus ? Ici, nous sommes face à un passionné, dont l’age est demeuré secret toute la journée, mais dont la passion est une fusion du jardinage et du SEO. Maxime nous explique que ce qu’il regarde, c‘est avant tout le trafic. Et dommage que cela ne dure pas plus de temps car il nous aurait appris beaucoup de choses.

 

Analyser les Taux de clic

Comparer votre CTR avec le CTR théorique donné par un outil tel que Yooda. Et si ce n’est pas bon, il faut améliorer votre title et votre meta description. Il est persuadé que le taux de clic améliore, ou détériore le référencement sur Google. Pour vérifier sa théorie, tapez « yacon » sur Google, et cliquez sur le résultat du site « le jardin de Jenny ». Évidemment, surtout pas de retour dans les SERP après, vous visitez deux ou trois pages, et nous verrons si son site remonte.Vous pouvez aussi lire cette étude de Synodiance en attendant d’apprécier les résultats.

Un animateur bretonnant au #WebCampDay @fandeconsoude #seo #breizhpowa pic.twitter.com/qMVLUKhl1j — Caroline Olszanowski (@carolski21) 13 mai 2016

Un netlinking alternatif

Il ne faut pas rechercher le jus, ni les métriques Google, mais avant tout le clic et le trafic. Dans cette optique, le Guest Blogging pertinent lui apparait sans risque.

De même pour les commentaires de blogs pertinents, car on recherche encore le clic. Il défend aussi la théorie du carnaval d’articles sur un même sujet, avec des angles différents. Son exemple est atypique :  si j’entends un sermon à la messe sur un sujet, je n’aurai pas tout compris, mais après 3 sermons sur le même sujet, tout sera plus clair.

Analyse de ses propres pages

On extrait les pages avec peu de visites issues du Search, et on améliore ces pages.

Et on regarde les pages semi-orphelines, c’est-à-dire celles qui n’obtiennent aucune visite issu d’une page interne de mon site. Puis on développe le maillage interne, sauf s’il s’agit d’une page sans intérêt pour l’internaute bien entendu. Pour le maillage interne, voici une astuce, vous tapez sur Google « site :mon site web plus intext : mot clef » et vous obtenez des idées pour maillage interne sur ce mot clef.

Match Boxe quand SEO et SEA font leur cinéma

Sur Twitter : @eseoref et @florianmarlin

Leurs sites : www.studioclick.fr  et www.guides-liens-sponsorises.fr

Fight Club SEO vs SEA : Le choc des titans ; Cette conférence était en fait plus une performance théâtrale et scénique de la part de Nicolas Robineau, spécialiste SEO chez StudioClick, et Florian Marlin, expert SEA.

Mais, soyez attentifs, car disséminer pendant la conférence,  vous trouverez des astuces qui pourront grandement aider votre manière de gérer votre stratégie en ligne.

Voyez ci-dessous, une vidéo diffusée en direct sur Periscope. Le son est pas mal du tout, t pour l’image soyez indulgents car je débutais sur cette application.

Pour le moment, la vidéo SEO versus SEA est consultable en cherchant webcampday boxing sur Periscope, mais dès que j’ai trouvé comment l’intégrer à mon article je vous la partage ici.

 

Sylvain Peyronnet, data scientist pour Qwant

Son twitter : @speyronnet

Son site Internet : une-belle-etoile.fr

En quoi Qwant représente une alternative à Google ? Sylvain Peyronnet est la tête pensante, lui appelle ça data scientist, derrière l’algorithme du moteur de recherches qui monte,  à savoir Qwant. Avec un discours technique vulgarisé juste ce qu’il fallait, et surtout une grande sincérité sur les qualités et les défauts du moteur, il a su captiver l’attention de la salle au point que les questions ont débordés le temps imparti. Pour ma part, j’avais vu plusieurs fois (et apprécié) Eric Léandri (le big boss!) parler de Qwant, et je pensais entendre la même chose, et bien non, cette conférence fut mon coup de cœur de la journée car Sylvain a su m’intéresser alors que je connaissais déjà les informations générales. Une vraie valeur ajoutée alors que j’avais hésité à voir une autre conférence sur ce créneau. Bravo !

Quelles alternatives à Google ?

Google est un moteur de recherches se basant sur le crawl des sites web et l’analyse statistique des sites indexés (c’est à peu près ça..). Et, aussi bien Bing que Yahoo sont des moteurs de recherches qui ont absolument les mêmes types d’algorithmes, un personnel qui va de l’un à l’autre, issus des mêmes écoles, et surtout avec la même idéologie du search.

Blekko utilisait un algorithme doublé d’humains enlevant à la main certains résultats, mais outre la lourdeur pouvant en découler, ce moteur n’est plus accessible au public, il tourne chez IBM Watson.

Wolfram Alpha avait une approche ontologique pour être un moteur de d’inférence, appelé aussi moteur de réponses, mais Google le fait désormais de mieux en mieux et donc rend désuet ce moteur.

Duck Duck Go apporte lui une vision éthique différente, en étant en grande partie un meta moteur affichant les mêmes résultats que Bing. Ce moteur dit protéger la vie privée de ses utilisateurs en ne stockant aucune donnée, ce qui est vrai. En revanche, il y a un gros mais. En effet, il affiche la publicité de Yahoo et Bing sur ses résultats et laisse ces sociétés faire du tracking sans restriction, ce qui signifie en d’autre termes que Duck Duck Go ne garde aucune donnée mais les revend à ces deux mastodontes. Au final, l’éthique n’est plus qu’un argument marketing selon moi.

Reste Qwant alors !

Qwant a la même approche éthique de la protection de la vie privée, mais le fait vraiment. Et pour une neutralité des résultats, cela amène le moteur a devoir jouer d’une implication technique différente pour atteindre une satisfaction des utilisateurs finaux. Comme Google utilise le Pagerank, Qwant utilise un système similaire appelé Iceberg, avec pour avantage de fonctionner ni mieux, ni moins bien mais de coûter beaucoup moins cher à l’usage. D’ailleurs, Qwant se dit capable de faire mieux (en qualité perçue) que le Pagerank de Google mais cela couterait aujourd’hui trop cher.

En France, on voit une vraie adhésion naissante à Qwant avec 16 millions de requêtes mensuelles, soit le double, environ, de notre ami le canard masqué. Et presque 1 % de part de marché, suivant une courbe en perpétuelle croissance.

Pour ma part, je suis utilisateur occasionnel, et quand il y aura une appli mobile, en cours de développement soit dit en passant, je deviendrais un utilisateur régulier.

A noter que les news sont sur un index séparé, nettoyer régulièrement, pour une qualité toujours meilleure. Et surtout, protégeons nos enfants avec Qwant Junior, qui est un moteur a part entière !

Comment ça Qwant Junior un moteur à part entière ?

Sylvain nous rappelle d’abord que la première exposition à une scène pXrn0 sur le net arrive majoritairement avant l’adolescence, et que cela est en général accidentel. Il fallait faire quelques choses, et Qwant Junior est le meilleur sur ce point avec un taux de réussite de 97,9%.

Mais comment fait-il pour être aussi génial ? Et bien, c’est très simple mon cher Larry. Il fait différemment des autres « moteurs pour la jeunesse ». Ce n’est pas ici un Safe Search et un Safe Index ! Contrairement, par exemple, à Google Kids qui s’appuie sur Google et y applique un filtre, avec plus ou moins de succès. A l’inverse, Qwant Junior est un moteur totalement indépendant. Et ce moteur ne va pas indexer les contenus adultes (contrairement à Qwant classique ou Google). Alors oui, certains sites adultes vont passer entre les gouttes, mais ils n’ont aucune chance de sortir dans les résultats de recherches car 98% des autres sites avec un contenu du genre ne sont pas dans l’index, donc les liens qu’ils font vers ces sites « oubliés » n’existent pas dans Qwant Junior. Et un site sans lien, sans profiter du système du Pagerank (ou Iceberg) n’a aucune chance de grimper. Et grâce à ce système particulièrement ingénieux Qwant Junior est le moteur de recherches le plus sure pour la jeunesse. Pour ceux qui n’ont pas compris, les sites non filtrés à tort, sur Google Kids, ils continuent de bénéficier de leurs liens dans l’index de Google, et donc ils ressortiront devant les yeux ébahis de ces chères têtes blondes.

Alors, convaincus ? Tout ceci n’est qu’une question de paradigme selon moi, finalement.

Post Scriptum

Qwant a son propre index, et n’est pas un meta moteur, n’en déplaise aux rumeurs se basant sur les premières semaines de fonctionnement du projet.

L’index n’est pas encore aussi important que celui de Google, mais il croît chaque jour, et en ça, il faut avouer que pour des requêtes très techniques il est encore moins bon que Google. Question de temps pour que l’index ne deviennent assez gros.

Ce n’est pas un projet politique, ne confondez pas. D’ailleurs Qwant était partie opposante au dernier projet de loi sur la sécurité face au respect de la vie privée des internautes. C’est un projet privé porté par les convictions de ses investisseurs.

Germain Butrot nous relate la stratégie de Footpack

Son twitter : @Germain_Butrot

Son site Internet : www.footpack.fr

Comment propulser une marque grâce à une campagne RP et du linkbaiting ? Il est ex consultant SEO chez Synodiance et nous a expliqué son aventure avec @AuPremierPoteau et @Footpack.

Grace à une campagne de linkbaiting, une stratégie de communication autour des relations presse (RP), et une passion pour leur sujet de prédilection, lui et son équipe ont réussi à devenir un acteur respecté auprès des grands média et aussi des acteurs, les footballeurs.

.@Germain_Butrot veut lancer une marque, sa marque et il le fait à merveille. Bravo Monsieur ! #WebCampDay pic.twitter.com/1yGkQqsp3k — Victor Lerat (@VictorLerat) 13 mai 2016

Ils font des comparatifs de produits, des chaussures de football principalement. Une conférence très bien construite. Bravo à lui.

La data au service du linkbaiting

Une de leurs recettes consiste à s’appuyer sur des données sous exploitées pour en faire une information réutilisable par d’autres média, par exemple sous la forme d’infographie. Une étude consista par exemple à comptabiliser les marques de chaussures des joueurs pro de ligue 1, et en faire un tableau de données. Celui-ci fut repris par le journal l’équipe, et son site Internet avec le backlink qui va bien !

Le SEO, c’est aussi important

Bien entendu, il faut des fiches de contenus les meilleurs possibles, avec une véritable valeur ajouté pour l’internaute, occasion aussi de plaire aux moteurs. Et il faut aussi penser à suivre ses images, pour ensuite demander un Backlink aux utilisateurs « sauvages ».

Il faut aussi faire attention aux duplicate content. “Je n’envoie pas à la presse le même texte que celui sur mon site, on ne maitrise pas l’envie de copier coller des journalistes.” Il y avait de nombreuses petites astuces, mais… fallait y être !

La communication Dorcel : zéro investissement publicitaire.

Merci à Hugues Mariton pour cette présentation pleine d’humour et pertinente.

Comment communiquer sans budget ? il s’agissait de la conférence de clôture et en toute objectivité elle était particulièrement intéressante. On peut même penser qu’à coup sur toutes les slides de présentation seraient passées au filtre Qwant Junior tant elles étaient insoupçonnables.

Je ne vous en dirais pas plus, c’était génial comme présentation, mais fallait y être…

Un regret, les responsables de communication n’ont pas profité du fait que le hashtag #webcampday eut-été (jeu de mots ci-avant…) en TT France toute la journée, pour commu-niquer sur leur présence. A moins que toutes les photos aux légendes cyrilliques, vues sur ce fil twitter, n’appartiennent à leur service d’actrices studio !

Conclusion, une super journée, alors merci aux organisateurs et aux intervenants. Un jour, qui sait, on vous accueillera à Rennes à notre tour…

La #TeamSEORennes représente au #WebCampDay #BreizhPower !!! pic.twitter.com/lzHxbrbmi1 — Arnaud YHUEL (@mediamiu) 13 mai 2016

PS : désolé pour mes copains seo rennais dissipés dans le fond à chaque conférence…

PS bis : merci à @NathalieSEMrush de SEMRush pour la bouteille d’eau.