La Cantine Numerique rennaise recevait vendredi 30 avril l’équipe de Dareboost pour une conférence suivie de petits ateliers. Le thème : la web performance de nos sites Internet.

Pour ma part, j’avais la chance d’assister à la conférence donnée par Damien Jubeau, sur les enjeux derrière la rapidité d’un site Internet, puis à l’atelier intitulé référencement et performance. J’en avais déjà entendu parlé ici, sur le site de Mediamiu.

Conférence par Damien Jubeau

De manière générale, la conférence tenue par Damien Jubeau était bien rythmée et agréable à suivre.

Damien Jubeau Dareboost

Conférence à la Cantine Numérique Rennaise

Rapidité égal Chiffre d’affaires

Elle démarrait par quelques chiffres démontrant l’intérêt de la vitesse d’affichage d’un site web, par exemples :

1 seconde de temps supplémentaire peut conduire à 16% de CA en moins pour un e-commerce.

1 seconde de plus pour l’affichage des publicités Bing Ads a conduit à 4,3% de CA perdu pour la régie publicitaire de Microsoft.

Le comparateur de prix shopzilla a augmenté de 10% son taux de conversion en passant de 7 à 2 secondes.

Pour Shopzilla, ce gain en rapidité fut d’ailleurs uniquement obtenu grâce à un travail sur le front end, à savoir le site en lui-même et non pas sur l’hébergement, l’infrastructure.

Steve Souders l’affirme : 80% des améliorations de la performance de votre site est d’ailleurs à faire sur votre front end, et non pas sur l’infrastructure.

Vocabulaire de la Web Performance

Time to first byte (TTFB) : temps de réponse du navigateur

Start Render Time : temps jusqu’au debut de l’affichage de la page sur le navigateur

Time To Interact : temps avant qu’une première action soit possible

SpeedIndex : complète le start render, c’est indicateur résumant la façon dont la page s’affiche dans le temps. (Concept présent dans WebPagePerformance). On parle que de ce qui est au dessus de la ligne de flottaison.

Fin de chargement : temps total

En e-commerce, on considère souvent que le Time To Interact correspond au moment où la barre de recherche devient utilisable.

A noter que la première action est réalisable alors que, devant l’URL de la page, ça “mouline” et peut faire penser que le site n’est pas encore utilisable.

Pourquoi utiliser un outil tel que dareboost plutôt que d’utiliser des données basées sur les utilisateurs réels ?

Très simple, les conditions des utilisateurs peuvent varier. Par exemple, si un nouvel iPhone sort, ou si la connexion 4G est déployée, leur connexion sera meilleure et pourtant le site en lui-même n’aura pourtant pas connu d’améliorations intrinsèques.

Un outil tel que Dareboost permet donc de suivre la rapidité de son site indépendamment de celle des utilisateurs, ce qui est bien plus pratique pour travailler sa performance.

Quelques informations en vrac

https : Chrome indiquera prochainement les sites non sécurisés de manière ostentatoire. Firefox pourrait suivre… information à suivre de près.

Attention au Responsive Design qui n’est pas toujours la panacée en termes de performance, la faute à des développements souvent hasardeux. On remarque parfois une mauvaise gestion des images : l’image est plus petite sur le mobile mais c’est celle du desktop qui est chargé malgré tout. Pas étonnant que ça rame…

Il faudrait mieux une page html qui décide de l’image à afficher, différente selon la résolution de l’utilisateur.

Référencement et vitesse des sites web

Google est le moteur de recherche ultra dominant en France, avec 93% de parts de marché, et chez Google et son co-créateur Larry Page, on affirme réellement une culture de la vitesse. Par le passé, la firme californienne a même volontairement ralenti son site de 400ms, et constaté 8 millions de recherches en moins, ce qui a boutit nécessairement à des revenus publicitaires en moins. Pas étonnant de retrouver cette culture de la vitesse.

Des signes qui ne trompent pas

Page Speed

En 2009, le service Page Speed était ouvert.

GWT

En 2010, Google Webmaster Tools a inaugurer un seuil d’une seconde et demie pour le temps de chargement lors du crawl. Ce seuil fait basculer un site dans la case lent, ou rapide.

En outre, depuis cette même année, il existe même un module Apache à installer sur un serveur web, en quelque sorte une rustine pour éviter des erreurs en front end.

On peut considérer que Google attribue des quota de temps totaux aux sites, temps consacrés aux crawlers. Pour un site de 1000 pages je peux imaginer que j’ai en réalité 3 minutes accordées par GGMais ce qui compte pour le SEO c’est le Taux de réponse du serveur (TTFB) car on parle de capacité de crawl de GG.

Et plus mes pages sont rapides, plus j’aurai de pages crawlées, et forcément de meilleures chances d’obtenir de bons positionnements au final.

Mobile Friendly

En 2015, sept facteurs bloquant à la validation « Mobile friendly » étaient donnés, parmi lesquels le numéro 7 : “Chargement lent des pages mobiles”.

Red Slow Label

Il y aussi cette rumeur du Red Slow Label qui apparaitrait dans les SERPs au même endroit que peut apparaître aujourd’hui la mention « Site Mobile ».

Google Analytics

Des données de comportement des visiteurs sont proposer, avec le temps de chargement moyen de la page notamment. Mais attention, car la taille de l’échantillon n’est pas toujours viable sur un site à petit trafic.

Il semble possible de tester le taux de visiteurs utilisés dans l’échantillon, c’est à tester…

Il y a aussi le http2 qui finira par arriver pour plus de vitesse.

Et, s’il ne s’agit pas d’un signe, c’est un critère d’analyse que beaucoup Google soupçonne d’utiliser pour ces résultats, c’est le Taux de retour à la recherche (appelé aussi taux de retour dans les serps). Si mon site est trop lent, par exemple, je risque que le visiteur fasse un retour aux serps et choisisse un concurrent. C’est donc forcément un critère utile à GG, et ce critère est fortement dépendant de la vitesse.

Recommandations de Google

Google recommande un TTFB de 200ms.

À noter que GG ne tient pas compte du temps de latence dû à la connexion lente de l’utilisateur, soit 50 ms pour de l’ADSL, ou 150 ms en 3G. Ne tient pas compte non plus de la localisation du serveur pour la même raison.

Ces éléments montrent bien que la vitesse n’est pas un critère à éluder. Et un outil de qualité pour assurer un suivi de ce critère n’est pas superflux

Et Dareboost dans tout ça ?

H3 Dareboost va mesurer tout cela.

Dareboost s’utilise en ligne, donc pas de logiciel à installer. L’outil va mesurer, détecter les problèmes, et va donner des conseils relativement personnalisés. En effet, Dareboost détecte si le site est un WordPress, un Prestashop ou tout autre CMS, et va donc personnaliser les recommandations en fonction de cette donnée.

Il faut se donner des objectifs du type : Une page de poids inférieure à 1Mo ou 2Mo, et une réponse serveur de 200 ms. Puis s’assurer que cela ne se détériore pas. On va mettre des seuils d’alertes précis, et Dareboost envoie un mail en cas de dépassement.

Il faut considérer que la moyenne de requêtes générées par une page web avoisine les 110. Ce chiffre peut servir de base pour considérer le nombre de requête de sa propre page.

Dareboost permet des analyses poussées. Il permet de choisir son référentiel pour les mesures, navigateur mobile, ou navigateur desktop via le choix de la résolution de l’écran notamment. Il est aussi possible, par exemple, de monitorez des pages nécessitant une connexion utilisateur.

En outre, une note globale sur 100 est attribuée au site, sur le même principe que la note que l’on peut rencontrer avec le Score PageSpeed.

Tarifs

Il existe une version gratuite, mais uniquement pour monitorez votre page d’accueil.

Il existe aussi, pour le moment, un pack de crédits illimités dans le temps, de 10 euros pour 100 analyses.

Pour les plus gros besoins, l’abonnement va de 20 à 100 euros mensuels, avec la possibilité de marque blanche.

Mon site, ma conclusion

La conférence et l’équipe était très sympathique.

Je ne connais pas bien l’outil Dareboost mais ce dernier est prometteur, la version gratuite semble suffisante pour s’en convaincre. Et le pack de 100 crédits est intéressant.

Le score sur 100 de ma page d’accueil n’est que de 66, autant dire que je suis loin de mon objectif de 90/100. J’ai du boulot…

 

Pas contre un petit partage, merci !

3 thoughts on “Conférence Dareboost à la Cantine Numérique

  1. Arnaud

    Hey, dis, il est où mon lien ? Je le trouve pas… :/
    Allez, ça passe pour cette fois…Bon anniversaire au passage !

  2. Antoine

    Roh le pur hasard, je n’avais pas vu ton article (d’autant plus j’avais zappé la rencontre à la Cantine) et je publie également le mien :D

    Comme tu le dis, nos 2 articles sont complémentaires, à côté celui d’Arnaud est vraiment bidon :D

  3. Fabien

    Je recommande également Dareboost vraiment satisfait du service .

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